L’hypersensibilité est un vaste sujet, toujours en cours d’observation par de nombreux professionnels de la santé (psychothérapeutes, psychiatres, neurologues, immunologistes…).
L’hypersensibilité est un concept récent dont s’empare la psychologie bien qu’elle n’existe pas dans les manuels de psychiatrie. Ici, elle n’est pas considérée comme un trouble, mais plutôt comme une caractéristique de la personnalité.
Certains disent qu’elle est innée et ne peut se traitée, tandis que d’autres l’observent différemment. Les récents constats postulent qu’on peut naître hypersensible comme le devenir à la suite d’un choc traumatique, en fonction de son environnement ou par son éducation.
Il a été constaté qu’il est tout à fait possible de ne plus l’être au cours de sa vie.
Mais l’hypersensibilité est troublante car elle serait visible dans le cerveau. Des publications scientifiques démontrent que certaines zones cérébrales sont plus réactives chez les personnes à haute sensibilité. En particulier les zones associées à la perception viscérale des émotions, à la planification des actions, ou à la douleur.
D’un point de vue médical, l’hypersensibilité est étudiée sous un angle physiologique. Également appelée réaction d’hypersensibilité (ou intolérance), elle est décrite comme un état physiologique anormal dans lequel il existe une réponse immunitaire indésirable et défavorable à un antigène. Il s’agit d’une anomalie du système immunitaire qui provoque des maladies immunitaires – ou maladies auto-immunes (dermatite atopique, eczéma, allergies, asthme, maladie cœliaque, polyarthrite rhumatoïde, thyroïde de Hashimoto…).
Hypersensible, hyperémotif ou hyperesthésique ?
Plusieurs types d'hypersensibilité
- hypersensibilité sensorielle ou hyperesthésie
- hypersensibilité émotionnelle ou hyperémotivité
- hypersensibilité affective ou hypersensibilité « retardée »
- réactions d’hypersensibilité ou réponses immunitaires
1. Hypersensibilité sensorielle ou hyperesthésie
Les personnes qui souffrent d’hypersensibilité sensorielle, ou hyperesthésie, ont une conscience et une réactivité accrues aux stimuli sensoriels, tels que le son, la vue, le toucher et le goût.
L’hypersensibilité sensorielle peut engendrer un fatigue prononcée, des maux de tête, des migraines et des stratégies d’évitement.
2. Hypersensibilité émotionnelle ou hyperémotivité
L’hypersensibilité émotionnelle, ou Haut Potentiel Emotionnel (HPE), toucherait une personne sur cinq, soit 20% de la population mondiale.
Le ressenti et la perception sont décuplés pour l’hyperémotif. Il est très réceptif à ce qui l’entoure, il a une forte émotivité. Il est très anxieux et parfois cela engendre des excès pour fuir le trop-plein d’émotions (comportement compulsif, drogue, sexe, alcool…). La personne hyperémotive se sent dépassée par ses propres émotions, mais également celles des autres qu’elle perçoit intensément.
On retrouve également des problématiques d’hyper ou d’hypo expressivité des émotions. La gestion des émotions est alors inévitable pour faire face à ce trop perçu interne et externe.
3. Hypersensiblité affective ou « retardée »
Pour cette hypersensibilité, les émotions que l’on peut avoir font écho à un évènement passé enfoui et à l’affect inconscient associé. Les émotions refoulées vont être ressenties de manière très forte et peuvent même paraître inappropriées.
L’impact est insidieux car l’hyper-réactivité émotionnelle peut être faussement associée à de l’empathie extrême. Dans ce cas, le récit de certaines personnes vont faire ressurgir ces émotions sous-jacentes. On constate alors que l’hypersensible est bien plus touché par l’histoire qui lui est racontée par une personne, que la personne elle-même.
4. Réactions d’hypersensibilité ou réponses immunitaires
L’hypersensibilité (en immunologie) est provoquée par de nombreux types de particules et de substances provenant de l’environnement externe ou de l’intérieur du corps qui sont reconnues par les cellules immunitaires comme des antigènes. Les réactions immunitaires sont généralement qualifiées de sur-réaction du système immunitaire et elles sont souvent dommageables et inconfortables.
S’il est fréquent d’entendre des personnes souffrant l’hypersensibilité physique faisant référence à une hyperémotivité ou une hyperesthésie. À ce jour, aucune étude clinique n’a encore été entreprise pour démontrer cette corrélation.
Les recherches en neurosciences affinant la diversité des caractéristiques des sujets hypersensibles, les caractéristiques générales ne permettent pas de conclure à des profils homogènes chez tous les hypersensibles. Une certaine prudence est donc à retenir pour éviter les amalgames.
Hypersensibilité : facteurs communs observés
On observe une hyper-stimulation du système interne provoquée par des éléments factoriels endogènes et exogènes.
a) Hypersensibilité, neuroscience et alimentation
Les neurotransmetteurs déclenchent ou inhibent les influx nerveux selon les besoins. Le système nerveux, le système digestif, l’hypersensibilité et les neurotransmetteurs fonctionnent simultanément. Le rôle des neurotransmetteurs est d’équilibrer le système nerveux et cérébral afin de minimiser l’impact de certaines émotions comme le stress et l’anxiété.
Les hypersensibles sont plus enclins aux allergies et aux intolérances alimentaires, sans qu’ils en soient pourtant conscients. Cela peut donner lieu, entre autres, à des remontées acides, des ballonnements, ainsi qu’à une alternance entre diarrhée et constipation qui, à terme, affaiblit leur flore inestinale et donc leur système immunitaire.
En cas de déséquilibre acido-basique, lorsque le corps est intoxiqué par une acidité trop importante, le système neuronales est surchargé, les perceptions sont perturbées et les sensations exacerbées.
Adopter une alimentation saine et prendre soin de son microbiote peut donc avoir des répercutions majeures sur l’hypersensiblité.
b) Hypersensibilité, hypervigilance et perfectionnisme
L’hypervigilance se caractérise par des troubles de l’anxiété liés à une hypersensibilité. Ce phénomène se traduit par une anticipation excessive (consciente ou inconsciente) des menaces ou des dangers.
L’hypersensibilité est un état de vigilance interne accrue. L’hypervigilance peut être acquise (éducation / environnement) ou survenir à la suite d’un traumatisme.
On note aussi des traits de caractère récurrents chez les hypersensibles tels que le perfectionnisme, l’attention portée sur les détails, le questionnement permanent, la profusion de pensées…
Les recherches en neurosciences affinant la diversité des caractéristiques des sujets hypersensibles, les caractéristiques générales ne permettent pas de conclure à des profils homogènes chez tous les hypersensibles.
Lorsque l’hypersensibilité est mal vécue, un travail sur soi peut donc être entrepris pour retrouver et entretenir le calme intérieur, la sécurité intérieure et le lâcher-prise pour diminuer cet état d’alerte et la surcharge mentale. Pour gérer son hypersensibilité, il existe différents moyens comme la relaxation, le yoga, la méditation afin de contrôler ses émotions et de prendre du recul.
Entreprendre un accompagnement thérapeutique aura pour but de retrouver la confiance en soi pour déconstruire et reconstruire des comportements et schémas de pensées plus propices à un cheminement serein. En cela, l’hypnothérapie est un moyen très efficace pour mettre en place un meilleur équilibre souhaité.
Traitement de l’hypersensibilité : régulation des troubles
Nous sommes des êtres sensibles. L’hypersensibilité devient un problème uniquement lorsqu’elle génère une douleur physique, psychique ou morale.
Le traitement de l’hypersensibilité est donc orienté vers une régulation des troubles perçus au cas par cas. Différentes approches peuvent être envisagées. Face à ces nombreux facteurs, l’hypersensibilité peut être abordée sous plusieurs angles. Il peut donc être intéressant pour la personne hypersensible de s’interroger sur ce qu’elle souhaite réguler et d’investiguer en plaçant son mieux-être au coeur de son attention.
Grâce à l’hypnothérapie, j’accompagne des personnes hypersensibles à trouver un meilleur équilibre émotionnel, affectif et alimentaire tout ouvrant le champs des possibles (disciplines complémentaires à explorer selon le niveau d’appétence de chacun).
En élargissant son champs de conscience, la personne « victime » d’hypersensibilité s’oriente naturellement vers les solutions qui lui paraissent adaptées. Dès lors qu’elle s’investit pleinement dans sa démarche personnelle, elle devient « actrice » de son propre changement (alimentaire, comportemental, environnemental…), ce qui a un impact majeur sur les résultats obtenus.
Bien vivre sa sensibilité est une force !
L’hypnothérapie est un accompagnement, c’est une thérapie brève qui permet à chacun de se redéfinir de manière personnelle et écologique (c’est-à-dire de la manière qui lui semble appropriée). L’hypnose est un outil thérapeutique utilisé dans le traitement de l’hypersensibilité, des angoisses, de l’anxiété, des traumas, des TOC… pour retrouver le calme, (ré)installer le sentiment de sécurité intérieure, découvrir le lâcher-prise, augmenter la confiance en soi… en passant par une meilleure connaissance de soi, une valorisation de ses compétences et l’exploration de son plein potentiel.