Les troubles psychosomatiques, pourtant reconnus par la médecine, sont encore sous-évalués. Le grand public n’y prête qu’une médiocre attention, faisant à tord un amalgame très superficiel entre illusion, invention voire hallucination et schémas inconscients, par la phrase répandue « c’est dans ta tête ». Pourtant on constate bien que c’est dans le corps que les symptômes se manifestent, et que la tête ne comprend pas.
Lorsqu’on y regarde de plus près, on parle de maladie ou de trouble psychosomatique lorsqu’un élément d’ordre psychologique est impliqué, au moins de manière partielle, dans l’apparition de symptômes physiques. Stress, anxiété, choc post-traumatique, angoisses, phobies… Lorsqu’elle n’est pas verbalisée et traitée, la souffrance psychologique ressurgit sur le corps.
Le patient n’est généralement pas conscient des problèmes sous-jacents, de sorte il continue à faire des demandes d’investigation médicale persistantes, malgré des bilans négatifs répétés ou les limites des traitements prescrits.
L’éducation pourrait jouer un rôle dans l’expression de la somatisation. En effet, un trouble somatoforme pourrait émaner chez certains adultes de l’éducation reçue des parents qui, au détriment de l’expression des émotions ressenties, favorisaient durant l’enfance l’expression somatique. Ces mêmes parents peuvent avoir eux aussi des comportements de somatisation.
Les symptômes somatiques sont multiples et varient en fonction de l’individu et peuvent varier ou se modifier dans le temps. Cependant, certains symptômes sont récurrents tels que :
– des troubles cutanés : psoriasis, eczéma, allergies…
– des troubles d’ordres digestifs : douleurs abdominales, nausées, diarrhée ou constipation…
– des troubles respiratoires : spasmophilie avec un sentiment d’oppression dans la gorge et la poitrine, tachycardie, essoufflement…
– des troubles musculaires ou articulaires : douleurs dorsales et au cou, problèmes de coordination musculaire et des membres…
– des troubles gynécologiques ou sexuels : mycoses, problème d’érection ou de l’éjaculation, règles douloureuses, douleurs vaginales pendant les rapports sexuels (dyspareunie)…
-des troubles psychiques : insomnie, irritabilité, agitation, peur…
L’hypnothérapie va donc certes, amener la relaxation qui peut être un bon moyen d’apaiser les symptômes, mais elle va également permettre d’aller à la rencontre du/des problème(s) d’origine pour installer de nouveaux fonctionnements.
Comprendre l’alerte du corps permet d’orienter l’esprit vers une prise de conscience et une bonne prise en charge.
Dans le cadre des douleurs chroniques, l’hypnothérapie accompagne le patient, grâce à un suivi personnalisé, en lui apportant des clés de compréhension et des outils pratiques d’hypnose en conscience pour gagner en autonomie. Cela agit de manière significative sur les résultats à long terme.
Cette thérapie brève permet au patient de retrouver sa capacité d’agir, sur les douleurs chroniques. Elle permet aussi d’aller à la source du problème, pour résoudre le(s) dysfonctionnement(s) interne(s) à l’origine du/des trouble(s) en mettant en place les changements nécessaires. En identifiant ce qui déclenche les périodes de « crise » (stress, angoisse, anxiété…), le patient va pouvoir répondre de manière appropriée (dite « manière écologique », c’est à dire qui lui convient, selon ses valeurs, ses ressources, ses apprentissages…) à l’alerte poussée par l’inconscient à la conscience.
C’est pourquoi l’hypnothérapie aura pour but d’accompagner le patient à rétablir son équilibre interne en favorisant une bonne connexion / communication / relation entre le corps et l’esprit.